L'Epaga veille sur les milieux aquatiques de l'Aulne

Publié le 26/03/2024
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L'Epaga - Établissement public d'aménagement et de gestion du bassin versant de l'Aulne et de l'Hyères - nous explique son rôle dans la préservation de la qualité de l'eau.

Le site internet de l'Epaga

L'Epaga est à la fois chargé de veiller à la gestion des niveaux d'eau (soutien d'étiage en cas de sécheresse, prévention des inondations) mais aussi à sa qualité car en centre Finistère comme sur l'essentiel du territoire breton, l'eau que nous buvons provient des rivières et de sources proches de la surface. L'Aulne est un pourvoyeur majeur d'eau potable. Ce n'est pas l'Établissement public d'aménagement et de gestion du bassin versant de l'Aulne et de l'Hyères qui contrôle la qualité de l'eau au robinet ou aux captages (c'est le rôle des producteurs d'eau) ; ses équipes interviennent en amont, en surveillant la santé des milieux aquatiques. 

Des prélèvements dans tout le bassin versant depuis 2014

François Le Guern, le technicien suivi qualité des eaux et profil de vulnérabilité conchylicole réalise donc régulièrement des tournées de prélèvement dans l'Aulne et ses principaux affluents (Hyères, Ellez, Douffine, Ster Goanez), ainsi que sur le point nodal (station de Pont Pol à Châteauneuf-du-Faou). Les échantillons sont transmis au laboratoire d'analyses et plusieurs paramètres sont suivis : les paramètres physico-chimiques comme les nitrates et le phosphore (plus présent en cas de ruissellement et d'érosion du sol), l'ammonium toxique pour la faune et provenant, le taux d'oxygène, les bactéries (E. coli), les autres matières en suspension témoins de l'érosion des sols, parfois les pesticides, résidus médicamenteux ou métaux lourds selon les activités identifiées en amont. 

En zone littorale, un suivi spécifique est effectué sur les cours d'eau qui se jettent dans la rade de Brest. Dans ces prélèvements, ce sont les polluants bactériologiques qui sont particulièrement suivis pour assurer notamment que les productions de coquillages ne sont pas contaminés. Les palourdes ou les huitres sont elles-mêmes analysées en plus de l'eau. 

En cas de pollution accidentelle liée aux activités humaines (agricole ou industrielle), l'Epaga est impliqué dans la gestion, l'information et le suivi après l'incident. 

Une qualité de l'eau encore fluctuante selon les rivières et les années

Les suivis sont réalisés depuis 2014 et le référentiel sec-eau a indiqué la qualité de très bonne à moyenne pour les paramètres physicochimiques, sauf les nitrates pour lesquels la qualité est de bonne à médiocre, tout comme la qualité bactériologique, de moyenne à mauvaise pour la rivière du Faou et la Douffine. La qualité fluctue d'une année sur l'autre, notamment en fonction des pluies mais il n'y a pas de tendance de fond à l'amélioration ou à la dégradation depuis 10 ans. Sur l'Aulne canalisée et le Garvan, les nitrates diminuent mais le reste des paramètres reste stable. 

Des actions sont menées pour améliorer la qualité de l'eau des rivières : le programme Breizh bocage de plantation de haies et création de talus destinés à limiter le ruissellement, mais dont on ne mesure pas encore les effets sur le bassin versant. L'aide à la création d'abreuvoirs permet aussi d'éviter que les excréments des bovins polluent les rivières. La réhabilitation des systèmes d'assainissement des particuliers est une autre action contre la pollution bactériologique.  L'Epaga participe aussi au programme Terre et rade mené spécifiquement autour de la rade de Brest.